Henri Maire par Michel Vernus

mardi 2 avril 2024

RC APS :  Henri Maire , la folle passion de la vigne . Conférence de Michel Vernus ce mardi 12/03 Aux Arcades

 

Comment le Club change de Siège social ?  Eh bien OUI !

C’est d’une façon goguenarde qu’un des nouveaux responsables propriétaires de La Finette nous a dit un jour : « Henri Maire…c’est fini », nous notifiant ainsi la disparition de notre « siège social » installé ici depuis des lustres, en nous priant de « plier bagage » !

En effet, à la création de la Finette, le Rotarien qu’était Henri Maire a permis d’y installer le « Siège Social » du Club Rotary d’Arbois…avec le dynamisme de Monique & Bruno Gatto alors gérants !...Les temps changent, mais HM n’est pas mort  !

 

Notre Président David Bosc a d’abord souhaité la bienvenue à notre conférencier  et aux présents invités, dont Nacho qui va découvrir « les grenouilles » ! David donne  quelques infos avant de donner la parole au conférencier:

 

C’est Michel Vernus, historien , ancien Prof d’histoire qui a  publié une soixantaine d'ouvrages et près de deux cents articles de référence sur le Jura et la Franche-Comté qui  ne pouvait pas ne pas rappeler la mémoire de l’illustre personnage Arboisien qu’est « Henri Maire » celà dans un nouveau livre !

 

Ce nouvel ouvrage « Henri Maire, la folle passion de la vigne et du Jura », il est venu le présenter et en parler « aux arcades » à l’invitation du Club Rotary d’APS , ce dernier mardi soir.

Un joli volume en papier glacé avec texte bien construit illustré de nombreuses photos en noir & blanc qui rappellent bien des souvenirs aux rotariens,…de la belle histoire  d’Henri Maire   

 

Et d’expliquer que le jeune Henri Maire est issu d’une famille vigneronne mais que son père a été obligé de quitter la région à cause du phylloxera en 1885-1886 et d’aller s’installer à Paris.

Le Jeune, Henri né en 1917 vient habituellement en vacances dans la région chez son grand-père resté au pays et y forge ses souvenirs .

 

Le vignoble français disparait un peu plus après la 2ème guerre mondiale et en 1945 , après la création de l’AOC Arbois en 1935, il repend le domaine familial et y crée sa société

C’est un véritable visionnaire,… il restaure le vignoble, plante la vigne en rangs écartés, rachète des parcelles incultes, et part aux Etats-Unis dans les années 50 et s’y inspire des méthodes américaines de vente.

En 1955 il construit son premier chai « à l’américaine » à Boichailles et il voit grand ! et il va rencontrer des Universitaires à Paris pour savoir comment améliorer la qualité des vins et vendre des vins de qualité.

 

Il instaure la vente à domicile » chez les particuliers avec pas moins de 700 commerciaux qui vont démarcher partout en France !

De son expérience américaine, il a acquis un sens de la communication et de la publicité et c’est sa femme Marie-Thérèse qui lui dicte les slogans et s’occupe de la communication !

Qui se souviendra des multiples lignes de domaines imaginaires  figurant dans l’annuaire du Jura avec des noms évocateurs : Amédée Taillefin, Alphonse Boidru, Henriette de Quingey, etc…tous avec un seul téléphone…celui du Domaine !!!

Bien des anecdotes racontées par Michel Vernus montrent l’envergure du personnage…

 

Entre Edgar Faure et Henri Maire ce fut une complicité des plus amicales et le célèbre maire de Port-Lesney faisait régulièrement découvrir le vignoble arboisien aux groupes étrangers venus en Franche-Comté, ainsi se développa l’ouverture vers les Pays de l’EST .

 

La politique : En 1950, Charles Brune, ministre d’origine jurassienne souhaite proposer à ses convives un vin original de sa région. Il contacte Henri Maire, qui développe le légendaire « Vin Fou ».

 

Le Vin Fou et les vins du Domaine sont présents partout dans des foires, sur des affiches et des publicités placardées le long des routes.

Le succès est immédiat.et le nom d’Henri Maire, viticulteur et négociant avisé, de mémoire rappelle le Jura, bien que le vin dont il est issu arrive souvent  par wagons-citernes par la voie ferrée qu’il a fait installer jusqu’à Boichailles !

 

Raconter Henri Maire de façon exhaustive serait une gageure et fallait bien un livre pour évoquer l’œuvre d’un passionné et c’est Michel Vernus qui s’y est employé avec l’aide de Marie-Christine Tarby la fille d’Henri Maire.

 

Michel Vernus , passionnant, dominant le brouhaha de la salle de restaurant, a conquis son auditoire pendant une heure sur un sujet marquant de l’histoire Arboisienne !

Chacun a pu découvrir ou revisiter, avec anecdotes et rappels historiques, le phénomène sous bien des facettes !

Encore merci à Michel Vernus de nous avoir entretenu de ce sujet captivant !