RC APS : Henri
Maire , la folle passion de la vigne . Conférence de Michel Vernus ce mardi
12/03 Aux Arcades
Comment le Club change de
Siège social ? Eh bien OUI !
C’est d’une façon goguenarde
qu’un des nouveaux responsables propriétaires de La Finette nous a dit un
jour : « Henri Maire…c’est fini », nous notifiant ainsi la
disparition de notre « siège social » installé ici depuis des lustres,
en nous priant de « plier bagage » !
En effet, à la création de la
Finette, le Rotarien qu’était Henri Maire a permis d’y installer le
« Siège Social » du Club Rotary d’Arbois…avec le dynamisme de Monique
& Bruno Gatto alors gérants !...Les temps changent, mais HM n’est pas
mort !
Notre Président David Bosc a
d’abord souhaité la bienvenue à notre conférencier et aux présents
invités, dont Nacho qui va découvrir « les grenouilles » ! David
donne quelques infos avant de donner la parole au conférencier:
C’est Michel Vernus,
historien , ancien Prof d’histoire qui a publié une soixantaine d'ouvrages et près de deux cents articles de
référence sur le Jura et la Franche-Comté qui ne pouvait pas ne pas
rappeler la mémoire de l’illustre personnage Arboisien qu’est « Henri
Maire » celà dans un nouveau livre !
Ce nouvel ouvrage « Henri Maire, la
folle passion de la vigne et du Jura », il est venu le présenter et en
parler « aux arcades » à l’invitation du Club Rotary d’APS , ce
dernier mardi soir.
Un joli volume en papier glacé avec texte bien
construit illustré de nombreuses photos en noir & blanc qui rappellent bien
des souvenirs aux rotariens,…de la belle histoire d’Henri Maire
Et d’expliquer que le jeune Henri Maire est
issu d’une famille vigneronne mais que son père a été obligé de quitter la
région à cause du phylloxera en 1885-1886 et d’aller s’installer à Paris.
Le Jeune, Henri né en 1917 vient habituellement
en vacances dans la région chez son grand-père resté au pays et y forge ses
souvenirs .
Le vignoble français disparait un peu plus
après la 2ème guerre mondiale et en 1945 , après la création de l’AOC Arbois en
1935, il repend le domaine familial et y crée sa société
C’est un véritable visionnaire,… il restaure le
vignoble, plante la vigne en rangs écartés, rachète des parcelles incultes, et
part aux Etats-Unis dans les années 50 et s’y inspire des méthodes américaines
de vente.
En 1955 il construit son premier chai « à
l’américaine » à Boichailles et il voit grand ! et il va rencontrer
des Universitaires à Paris pour savoir comment améliorer la qualité des vins et
vendre des vins de qualité.
Il instaure la vente à domicile »
chez les particuliers avec pas moins de 700 commerciaux qui vont démarcher
partout en France !
De son expérience américaine, il a acquis un
sens de la communication et de la publicité et c’est sa femme Marie-Thérèse qui lui dicte les slogans et
s’occupe de la communication !
Qui se souviendra des multiples lignes de
domaines imaginaires figurant dans l’annuaire du Jura avec des noms
évocateurs : Amédée Taillefin, Alphonse Boidru, Henriette de Quingey,
etc…tous avec un seul téléphone…celui du Domaine !!!
Bien des anecdotes racontées par Michel Vernus
montrent l’envergure du personnage…
Entre Edgar Faure et Henri Maire ce fut une
complicité des plus amicales et le célèbre maire de Port-Lesney faisait
régulièrement découvrir le vignoble arboisien aux groupes étrangers venus en
Franche-Comté, ainsi se développa l’ouverture vers les Pays de l’EST .
La politique : En 1950, Charles
Brune, ministre d’origine jurassienne souhaite proposer à ses convives un vin
original de sa région. Il contacte Henri Maire, qui développe le légendaire
« Vin Fou ».
Le Vin
Fou et les vins du Domaine sont présents partout dans des
foires, sur des affiches et des publicités placardées le long des routes.
Le succès est immédiat.et le nom d’Henri Maire,
viticulteur et négociant avisé, de mémoire rappelle le Jura, bien que le vin
dont il est issu arrive souvent par wagons-citernes par la voie ferrée
qu’il a fait installer jusqu’à Boichailles !
Raconter Henri Maire de façon exhaustive serait
une gageure et fallait bien un livre pour évoquer l’œuvre d’un passionné et
c’est Michel Vernus qui s’y est employé avec l’aide de Marie-Christine Tarby la
fille d’Henri Maire.
Michel Vernus , passionnant, dominant le
brouhaha de la salle de restaurant, a conquis son auditoire pendant une heure
sur un sujet marquant de l’histoire Arboisienne !
Chacun a pu découvrir ou revisiter, avec
anecdotes et rappels historiques, le phénomène sous bien des facettes !
Encore merci à Michel Vernus de nous avoir
entretenu de ce sujet captivant !